Philippe Ayral est un féru de laboratoire argentique, œuvrant entre la France et la Suisse. Passionné par les procédés argentiques, il ne cesse d’explorer ces techniques, avec une prédilection particulière pour le platine-palladium et le mordançage.
Un jour des années 1960, un ami, qui vient de recevoir en cadeau un appareil Werra 24x36mm, lui parle de la profondeur de champ, c’est alors qu’il découvre que la photographie a des possibilités créatrices. En 1969, il décide de rompre avec sa période beatnik et prend la décision de partir en stop au Moyen-Orient avec un appareil photo. Ses images de Buzkachi à Kaboul sont publiées dans Paris-Match et celles de ses nomades seront diffusées par les agences Jacana et Explorer. De retour au début de 1970, il commence à travailler le jour dans des commerces photographiques de Genève comme Photo Verdaine et Photo Hall. La nuit, il photographie en noir et blanc pour divers clients comme le groupe Jelmoli. Au début des années 1990, il découvre le tirage platine-palladium et commande aux États-Unis le dernier papier tout prêt à l’emploi. À peine le temps de maîtriser ce procédé de tirage, la fabrication cesse. Cependant non découragé, il reste enthousiaste et décide de préparer lui-même la chimie nécessaire à ce procédé de tirage. Durant les années 2014 et 2015, il réalise des heures d’enregistrement auprès du photographe et maître praticien, Denis Brihat, dans le but de conserver ses grandes connaissances techniques.