Né à Guarulhos à Guarulhos,au Brésil en 1983, Diego Saldiva a étudié la communication sociale à São Paulo avant de s’installer en Suisse pour étudier à l’école de photographie de Vevey. Il est le lauréat du prix Photoforum de Biel (Suisse). Il a également été finaliste des 15e et 22e Nachwuchsförderpreis et a été nommé pour le prix Paul Huff.
Entre brutalité et tendresse, réalité et fantaisie : les oeuvres du photographe Diego Saldiva dégagent une ambivalence troublante et émouvante. Dans sa série Break of Day (2010) récompensée par le Prix Photoforum Bienne en 2011, le photographe tente de capter les impressions et les sentiments qui se bousculent en lui lors de la naissance prématurée de son fils et de sa maladie rare et grave.
Depuis 2008, Diego Saldiva vit à Berne ainsi qu’à São Paulo, la ville natale de Guarulhos. Il lui a dédié la série de photos Momentos e Máculas (Bad Spots In Our Best Times). Le photographe observe l’évolution architecturale rapide de Guarulhos, qui modifie également la façon de vivre ensemble des habitants. Son regard est mélancolique, intéressé et précis. Il se promène entre les maisons, le long de la rivière, sur le terrain de jeu et dans les espaces de vie, s’interrogeant sur le statut des per- sonnes dans l’environnement bâti. Comment occupez-vous votre territoire, que signifie “chez vous” ?
Enfin, dans sa série Gigantes, qu’il photographie depuis 2012, Diego Saldiva prend comme point de départ une émission de télévision populaire dans les années 1970 : Os Gigantes do Ringue (Les Géants du Ring). Ces combats de lutte, qui sont basés sur le spectacle de combat mexicain Lucha Libre, ont perdu de leur éclat. Mais les lutteurs dépeints par Diego Saldiva assument aussi des identités avec des masques, des tatouages et des robes dont la mythologie les transporte au-delà de la réalité quotidienne.