Des images comme un conte photographique où il est question de forêt, d’étalon, de corbeaux, de rivière, de Vénus, de bois de cerf, d’étoiles et d’espace entre les étoiles, entre autres choses. Le travail photographique de Sandra Piretti poursuit une tradition artistique à laquelle ont participé nombre de peintres et sculpteurs d’autrefois. Celle des mystères du Moyen-Age, des crucifix et des effigies de saints, des cérémoniels et signes prémonitoires d’une catastrophe passée, ou à venir. Cet univers référentiel est évoqué de façon onirique, et dans les images construites par Sandra Piretti, il effleure comme des bulles à la surface d’une source d’eau chaude. Le jaillissement, s’il est à venir, est reporté à un autre temps. Avec le sentiment le plus intense, le plus évident que le sort de la terre ou l’existence de la beauté repose, à ce moment, sur les épaules de ces images qu’elle construit et qui lui échappent à la fois dans un processus créatif à la fois hanté et spontané.